2011/10/25

11月15日三遊亭竜楽師匠によるニース落語口演/L'Art du Conte Japonais "Rakugo" à Nice le 15 Novembre 2011


日時;11月15日(火)19時開演 (開場18時半~)

場所;Maison des Associations Garibaldi(ガリバルディ広場 12 ter place Garibaldi 06300 Nice
入場料 : 一般15ユーロ/ARJNCA会員学生10ユーロ/12歳以下無料
* この日の口演料はイナトレード様のご厚意により負担していただけることになりましたので収益金は全額支援金として日本被災者支援活動をする日本のNGO団体に寄付されます。

師匠は海外で何度も口演をされており、落語の前にはフランス語での解説がありますので日本語がわからない方にも楽しんでいただけると思います。
皆様のご来場をお待ちしております。


Date/l'heure : Le 15 Novembre 2011 19h00 (ouverture des porte à 18h30)
Lieu : Maison des Association Garibaldi (12 ter place Garibaldi 06300 Nice)
Entrée : 15 euros (étudiants et membres de l’ARJNCA : 10 euros / moins de 12 ans : gratuit)

* Le cachet de l'artiste est offert par la société INATRADE. La totalité des fonds récoltés sera reversée en faveur des sinistrés du Japon.
Ryuraku se produit en Europe régulièrement depuis 2008. il propose de découvrir le rakugo en japonais (avec une explication en français avant le début du spectacle.)
Il se produit pour la première fois et pour une représentation unique à Nice en novembre!
Nous comptons sur vous et espérons vous voir nombreux à cette présentation unique.

Organisateur/主催:ARJNCA ニース日本人会 Association des ressortissants japonais de Nice côte d'azur
Sous le patronage de/協賛:INARTADE /イナトレード
Avec le soutien de/後援:Ville de Nice/ニース市

Article sur soirée RAKUGO 15 novembre 2011 rédigé par Mr. Didier DON
Le 15 novembre, place Garibaldi à Nice dans la salle de spectacle de la Maison des Associations, un conteur japonais, maître dans l’art du Rakugo, s’est installé sur la scène et a tenu en haleine un public de tous âges, composés pour l’essentiel de Japonais et de Français solidaires des victimes de la catastrophe de Fukushima au profit desquels le spectacle était organisé par l’ARJNCA.
En simplifiant, le terme Rakugo se compose de deux caractères désignant une histoire terminée par une chute au sens d’une fin inattendue qui déclenche la surprise et les rires.
L’originalité de cette forme d’art, qui remonte à la période d’Edo, réside en partie dans les contraintes imposées au conteur qui doit déployer des trésors d’expressivité pour intéresser son public. Imaginez la situation : un acteur, vêtu d’un kimono, entre en scène, s’assoit sur un coussin en position de seiza, salue le public et jusqu’à la fin du spectacle reste rivé à sa place en disposant, pour raconter de longues histoires souvent habitées par plusieurs personnages, de deux simples accessoires : une petite pièce de tissu (tenugui) qui peut faire office de portefeuille ou de livre, et un éventail (sensu) qui, replié devient par exemple une pipe que l’acteur porte à sa bouche et tapote pour en faire tomber une cendre imaginaire.
La part du mime est ainsi essentielle dans l’art de l’acteur dont le visage, extrêmement mobile, exprime tour à tour la ruse, la surprise ou la colère. L’acteur module également sa voix et tourne le visage pour incarner un personnage puis un autre ou bien encore il évoque la marche d’un homme en soulevant légèrement les genoux et en balançant les bras en cadence selon une forme bien codifiée.
Maître Ryuraku Sanyutei possède au plus haut degré toutes les finesses de son art mais, le soir du 15 novembre, il s’est trouvé confronté à un défi particulier qui tenait à la nature hétérogène du public présent, et il s’en est fort bien tiré, conciliant les attentes légitimes de ses compatriotes avec la soif de découverte d’un public français ouvert mais profane en la matière.
Maître Ryuraku Sanyutei a en effet éclairé son spectacle par des explications détaillées, fidèlement traduites par Monsieur Cyril Coppini, qui portaient sur les accessoires utilisés mais aussi sur les vêtements portés. Nous avons pu ainsi admirer un superbe kimono dont la doublure finement brodée n’est connue que des intimes du maître…
Après avoir ainsi dévoilé les arcanes de son art, maître Ryuraku Sanyutei s’est lancé dans un premier récit en confiant à nouveau au traducteur le soin d’en indiquer les grandes lignes, de sorte que chacun, à des degrés divers, a pu apprécier le talent du conteur. Il y était question d’un convive prétentieux invité à un repas composé de plats qui n’étaient pas de la première fraîcheur, d’où une série de situations cocasses fort bien amenés par le conteur.
Quant au deuxième conte, il a été l’occasion pour maître Ryuraku Sanyutei de prononcer en français quelques unes de répliques clés de l’histoire en un savant mélange qui a surpris et amusé les spectateurs français et japonais !
Une soirée très agréable en somme qui a eu le mérite de nous divertir en révélant l’un des fleurons les moins connus en Occident de la civilisation japonaise.